Sélection du mois de Juillet

🛠️ L’atelier s’agrandit avec la restauration d’une statue du Sacré-Cœur en plâtre peint, destinée à une chapelle de la région toulousaine.

Cette petite statue, confiée par une paroisse, présentait plusieurs altérations liées au temps : surface encrassée, éclats, rayures, enfoncements ainsi que des résidus de cire. La dorure d’origine, quant à elle, s’était partiellement estompée.

🧽 La restauration a débuté par un nettoyage de la surface, mené avec précaution pour préserver la couche picturale, sensible à l’eau. Cette étape a permis de révéler les belles teintes d’origine : les tons beiges de la robe, le rose du drapé ou encore les carnations.

🖌️ Une fois le nettoyage terminé, place aux petites reprises de surface. La statue présentait de nombreux éclats et petits enfoncements, répartis sur l’ensemble de la pièce : chevelure, drapés et doigts,mais aussi des zones plus larges comme le socle de la statue, lui aussi en plâtre.

Une fois ces formes restituées, des retouches colorées ont été appliquées uniquement sur les zones restaurées, dans le respect de l’aspect général de la pièce. Ce travail a permis de restituer une continuité visuelle, en évitant que le regard ne soit attiré par les anciens éclats ou accidents, tout en laissant visibles les signes du temps là où cela était pertinent.

📖 En restauration, l’intervention doit toujours être discrète mais discernable, que ce soit par la couleur ou le choix du matériau, qui doit être différent de celui d’origine. Cela garantit une bonne lisibilité si l’œuvre doit être étudiée ou restaurée à l’avenir. Le rôle du restaurateur est de préserver l’objet, en respectant son histoire et son intégrité, sans altérer l’original. Il est essentiel que l’intervention reste limitée et ne dépasse pas l’œuvre d’origine.

Dans le cas de statues en plâtre, les comblements doivent être réalisés avec des matériaux proches de la nature chimique et mécanique du plâtre, afin d’éviter toute réaction indésirable qui pourrait nuire à l’œuvre. Parfois, il est nécessaire d'utiliser des matériaux si proches qu'ils peuvent se fondre dans la matière d’origine. Dans ces cas-là, des produits intermédiaires comme des vernis réversibles sont utilisés pour préserver l’intégrité de l’objet tout en rendant l’intervention discrète.