Sélection du mois de Janvier
- mathiasclaire510
- 24 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 mai

🖌️Je vous retrouve après ces fêtes avec une faïence ferrugineuse qui m’a été confiée par un couple de particuliers et qui témoigne d’une pratique historique courante : le montage de céramiques en lampes, qu’elles soient alimentées à l’huile ou électrifiées.
Ce vase, aux couleurs et motifs inspiré du Moyen-Orient, avait subi une cassure au centre du col et un éclat à pied.
🛁 La restauration a commencé par un nettoyage minutieux de la tranche de la cassure et de l’intérieur du vase. Ce dernier était recouvert de plâtre et de colle, résidus d'une tentative d’électrification. Les résidus d’adhésif sur la tranche de la cassure témoignaient d'une ancienne restauration, réalisée par collage.

👩🏼🔬 Comme je l’ai abordé dans un article précédent, il est essentiel d’identifier le type d’adhésif utilisé pour nettoyer l’œuvre de manière optimale.
Dans ce cas précis, j’ai dû retirer le plus possible des résidus afin qu’ils ne nuisent ni visuellement ni chimiquement à la nouvelle réparation. Un nettoyage sous lumière ultra-violette m’a permis de m’assurer de l’efficacité de cette étape, garantissant que tous les résidus étaient enlevés.


Une fois l’œuvre parfaitement nettoyée, j’ai procédé à un collage avec un adhésif stable et réversible. Cet adhésif a aussi été appliqué comme primaire translucide sur la tranche de l’éclat, afin d'éviter que le matériau de comblement ne migre dans les pores de la faïence.
L’étape suivante a consisté à combler les lignes de cassure sur le col et le pied du vase. Ce comblement a permis de restaurer la forme du vase.
Enfin, la restauration s’est achevée par une retouche soignée des zones comblées, en veillant à respecter l’intégrité de l’œuvre et à ne pas altérer son esthétique d’origine. Comme toujours, mon objectif est de préserver l’histoire et l’authenticité de chaque pièce tout en lui redonnant vie.


🗺️🤠 La datation et la provenance des faïences siliceuses du Proche et du Moyen-Orient peuvent être particulièrement complexes. En raison des multiples fouilles archéologiques menées au fil des décennies, des sources de production variées et d'un contexte politique, souvent instable, il devient difficile de situer avec précision ces pièces dans le temps et l'espace.
De plus, l'apparition de faux archéologiques (entre le XIXe et au début du XXe siècle), destinés à tromper les collectionneurs et les institutions, complique encore davantage cette estimation. Ces faux consistent généralement à associer différents fragments de céramiques, qui ne proviennent pas de la même œuvre, mais qui ont été retrouvés à proximité. Ces morceaux sont alors reconstitués pour créer un objet complet, dans le but de le vendre comme une pièce authentique.
Heureusement, de nombreux indices, tels que les couleurs, les motifs, la qualité de la production et parfois les tampon manuscrits, sont à la disposition des experts et des passionnés de céramique pour aider à distinguer les vraies pièces des imitations.




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